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Marie-Reine Hassen, économiste, CEO CFII, ancien ministre en Centrafrique.

L'insécurité et le terrorisme en Afrique Centrale, par Marie-Reine Hassen

Publié le 9 Octobre 2015 par Marie-Reine Hassen

L'insécurité et le terrorisme en Afrique Centrale, par Marie-Reine Hassen

CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LA SECURITE ET LE TERRORISME EN AFRIQUE

Thème développé par Marie-Reine Hassen, Ancien Ministre de Centrafrique, Présidente du MRC-Centrafrique :

L’INSECURITE ET LE TERRORISME EN AFRIQUE CENTRALE

Paris le 13 juin 2014, Assemblée Nationale

Parmi les causes profondes des conflits dans la région de l’Afrique Centrale, on trouve, entre autres, les violations des droits de l’homme, le déficit de démocratie, le refus de l’alternance au pouvoir, l’utilisation des ethnies à des fins de conquête du pouvoir politique et du contrôle des ressources économiques, la mauvaise gouvernance et les inégalités sociales. Donc, si on veut vraiment la sécurité dans les pays d’Afrique centrale, et si on veut une paix durable, il faut apporter des réponses aux causes profondes des conflits. Aux mesures politiques et militaires il faut ajouter d’autres mesures relatives aux droits de l’homme, à la démocratie, à la coopération juridique et aux problèmes humanitaires.

L’Afrique centrale continue à être une zone extrêmement affectée par les conflits armés. Pourtant, cette région a initié depuis une décennie, avec l’appui des Nations Unies, un important processus de prévention de la violence et de consolidation de la paix. Le Comité consultatif des Nations Unies sur les questions de sécurité en Afrique centrale, établi en 1992, est l’un de tout premiers mécanismes de diplomatie préventive en Afrique avec un large éventail de décisions et de résolutions qui, si elles avaient été judicieusement mises en œuvre, auraient sauvé l’Afrique centrale de l’enfer de la guerre.

Le Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (COPAX), créé en 2000, est complémentaire des systèmes de sécurité des Nations Unies et de l’OUA. Sa mission générale est de prévenir, de gérer et de régler les conflits. Il n’a pourtant pas pu empêcher en Centrafrique « la survenance d’un conflit interne susceptible de provoquer une catastrophe humanitaire ou de constituer une menace sérieuse pour la paix et la sécurité dans la sous-région », et ceci malgré la présence de la FOMAC à Bangui (force d’interposition et de maintien de la paix).

Des comités, des accords de coopération dans différents domaines, un pacte de non-agression, un parlement sous régional, de nombreuses conférences de paix, des sommets, de nombreux mécanismes, des séminaires, des ateliers, des dialogues, des programmes…On s’active énormément pour la sécurité et la paix en Afrique Centrale.

Mais cette région continue pourtant de s’enfoncer dans la violence armée, car la plupart des importantes décisions prises depuis dix ans attendent toujours d’être effectivement appliquées. Disons-le clairement: les mesures et les recommandations ne sont pas appliquées.

INSECURITE, CRIMES ET PAUVRETE

En plus de conflits politiques, l’Afrique centrale connaît également des formes d’insécurité criminelle relatives en particulier au développement du grand banditisme à la fois national et transfrontalier. Tel est le cas par exemple des “coupeurs de route”, de voleurs, de receleurs de véhicules volés et autres contrebandiers.

Willy Brandt, Chancelier Allemand – Prix Nobel de la Paix – avait lié la question de la sécurité aux questions structurelles socio-économiques et du développement. Devant l’Assemblée Générale des Nations Unies le en 1973 il a dit : « La misère est l’expression d’un conflit. Là où la faim règne il n’y aura pas de paix dans la durée. Là où il y a de la pauvreté extrême il n’y aura ni de loi ni de justice. Là où l’existence dans ses nécessités les plus élémentaires reste menacée il n’est pas permis de parler de la sécurité »

TERRORISME ET TRAFIC D’ARMES

Les terroristes se réfugient dans les pays en décomposition ou dans les États échoués. Ils ne s’installent que dans des zones de non-droit, où l’autorité publique n’a pas d’accès, où on ne craint pas la justice. Quand Al-Qaeda au Maghreb islamique a dû effectuer un repli stratégique vers le Sahel, il a recherché de nouveaux espaces dépourvus de contrôle d’Etat.

À première vue, les violences au Nord-Mali, au Nigeria ou en Centrafrique ont peu de chose en commun. Pourtant, tout est lié. Il existe un arc djihadiste de crises partant de la Libye, passant par le Mali, le nord du Nigeria, le Darfour, la Centrafrique…

Le déclenchement des évènements en Libye a provoqué une dissémination des armes. Ca fait bientôt trois ans que des milliers d’armes et de munitions passent les frontières, transitent par le Niger, le Tchad ou le Soudan pour finir entre les mains de groupes terroristes implantés au Nigeria, au Mali ou en Somalie. Leur armement a été renforcé par la guerre en Libye, et on n’a pas encore fini de mesurer leur puissance de nuisance.

En mars 2013, des soldats français de l’opération Serval saisissaient encore près de Gao et dans la région de l’Adrar des Ifoghas, au Mali, des missiles sol-air à moyenne portée de type SA-7b, de fabrication soviétique. Selon les conclusions du groupe d’experts du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Libye, des émissaires d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), du Mouvement pour l’unité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et d’Al-Mourabitoune font toujours des allers-retours entre le sud de la Libye et le nord du Mali. Bien sûr, la présence des Français et des hommes de la mission onusienne au Mali (Minusma) ont compliqué la tâche des terroristes et des contrebandiers. Mais les millions de dollars générés par le trafic de drogue et les libérations d’otages ont permis l’ouverture de nouvelles “routes” à travers le Sahel. N’Djamena dit avoir interpellé sur son territoire plusieurs nomades reconvertis en trafiquants d’armes en 2012 et équipés de missiles sol-air. En mars et en mai de l’année suivante, le Tchad disait encore avoir la preuve que des armes libyennes étaient acheminées jusque dans le nord du Nigeria, où opère Boko Haram. Résultat : la secte islamiste dispose aujourd’hui d’un équipement digne de celui d’une petite armée régulière, selon les autorités françaises.

Les trafiquants empruntent également d’autres chemins : le Niger et le Lac Tchad par ex. Cette zone sensible est surveillée par les autorités des pays concernés, appuyés par la France et des drones américains. Les armes continuent malgré tout à proliférer en Afrique centrale. On sait que Séléka a possédé des armes provenant du stock Libyen.

En Afrique Centrale, la menace d’Al Khaïda et d’un Djihad Salafiste semble, pour certains, ne pas être imminente comme dans la zone sahélo saharienne. Pourtant ces menaces terroristes devraient être prises très au sérieux, étant donné qu’elles constituent « un des facteurs potentiels redoutables de l’insécurité » dans cette région. On sait que le virus peut muter relativement vite. C’est donc une réalité à ne pas sous-évaluer, d’autant plus que la présence en Afrique centrale de nombreux Etats fragilisés par les conflits endémiques sont de nature à augmenter le risque d’actes terroristes. Comme je l’ai souligné plus haut, les terroristes sont particulièrement attirés par cette zone du fait de la présence de nombreux Etats déliquescents, sortant de guerre ou encore en plein conflit, comme la République Centrafricaine.

Et pourtant, très récemment encore, en décembre 2011 à Bangui (RCA) lors de la 33e réunion du Comité consultatif permanent des Nations unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale, l’Unsac, une «Déclaration sur une feuille de route pour la lutte contre le terrorisme et la non-prolifération des armes en Afrique centrale» a été adoptée. Elle souligne notamment la nécessité pour les Etats de renforcer les mécanismes de coopération dans les domaines douanier, policier, économique et social aux niveaux national, régional et international. Ensuite du 28 au 30 janvier 2014 à Libreville au Gabon s’est tenu un conclave pour le développement d’une stratégie intégrée sur le contre-terrorisme et la non-prolifération des armes en Afrique centrale.

Le Cameroun

Le 17 mai 2014, les organisateurs du Sommet de Paris pour la paix au Nigeria ont fini par convaincre Paul Biya de rompre avec la politique d’indifférence de son pays envers la menace que représente Boko Haram.

Profitant des insuffisances de l’armée camerounaise, Boko Haram a installé des relais dans plusieurs villes frontalières du Nord-Cameroun, ce qui lui a permis de procéder à des enlèvements et à des attaques.

Le brassage des populations, qui sont les mêmes de part et d’autre de la frontière, rend difficile la lutte contre Boko Haram, et oblige le Cameroun à adopter une nouvelle posture géopolitique : coopérer non seulement avec les membres de la CEEAC, mais aussi avec son voisin le Nigeria qui lui, est un Etat de la CEDEAO. Des patrouilles mixtes sont mises en place entre le Nigeria et le Cameroun sur le modèle de ce qui existe déjà avec le Niger. Il s’agit d’empêcher Boko Haram de déborder davantage au Cameroun, mais aussi au Bénin, au Niger, au Tchad, et en Centrafrique.

Cette nécessité de coopération avec le Nigeria est vitale pour le Cameroun en particulier et la CEEAC en général, dans la mesure où ce pays constitue le point de contact entre les deux ensembles sous-régionaux (CEEAC et CEDEAO). Par conséquent la CEEAC est obligée d’intégrer le Nigeria dans son dispositif de lutte contre le terrorisme, si elle veut obtenir des résultats.

Depuis que certains services de renseignements ont obtenu la preuve que des rançons payées à des groupes jihadistes maliens ont pu arriver entre les mains de Boko Haram, on prend plus au sérieux les mises en garde contre une contagion sous régionale. Les “aides” sont versées au titre de la solidarité jihadiste et les sommes versées pour les rançons ont renforcé le trésor de guerre de Boko Haram. Qui a ainsi pu continuer de s’armer et de recruter.

Le Congo Brazzaville

Pour le Congo et malgré l’existence d’un cadre réglementaire, on peut relever plusieurs faiblesses des mesures de sécurisation des côtes, découlant du manque de moyens logistiques pour la Marine Nationale, la corruption, l’impunité, l’incompétence des personnels impliqués et le manque de coopération avec les Etats frontaliers.

La République Centrafricaine

Lors de ma conférence de Londres en septembre 2013, j’avais attiré l’attention sur la RCA, signalant que ce pays est en train de devenir un sanctuaire pour des djihadistes et des groupes islamistes radicaux de toutes sortes. La sonnette d’alarme concernait également le financement de ces groupes par le diamant, les défenses d’éléphant, l’or et le bois de Centrafrique. J’ai précisé que cette situation présentait non seulement une menace pour la région, mais aussi pour le continent et au delà, et que par conséquent l’occident serait bien avisé d’inscrire la RCA dans ses priorités, avant qu’il ne soit trop tard. Désormais le mal est fait.

Désormais Boko Haram opère au Cameroun, et une jonction avec la Séléka en Centrafrique ne serait pas étonnante. On devrait s’inquiéter des liens qu’entretiendraient certains cadres de l’ancienne rébellion avec des jihadistes. Le cas Noureddine Adam est à cet égard particulièrement éclairant. Celui qui fut l’un des hommes forts de la Séléka et qui avait dirigé ses services de renseignement, s’est d’abord réfugié au Bénin, puis a séjourné au Nigeria en février et mars de cette année. Il serait maintenant au Darfour. Autre fait intéressant : lorsqu’il était aux affaires, Noureddine Adam avait imposé au sein du Conseil national de transition (CNT) l’imam Omar Goni Boukar, figure de proue d’un islam radical en Centrafrique. Formé à Maiduguri, en plein fief de Boko Haram au Nigeria, Boukar refusait de s’exprimer en français et recevait fréquemment des prêchle financement eurs orientaux.

On devrait s’inquiéter de l’existence de cet arc djihadiste entre le nord du Mali, le Sud libyen, le Darfour, la Centrafrique et le nord du Nigeria. Le nord de la Centrafrique n’est pas facile d’accès, et recueillir des informations fiables prend du temps, mais à la fin avril, à Birao, dans le Nord-Est, plusieurs sources locales ont fait état de la présence d’un groupe d’une cinquantaine de jeunes femmes anglophones encadrées par des hommes lourdement armés - anglophones eux aussi - et par des ex-Séléka.

Sur les réseaux sociaux, Boko Haram a menacé en février 2014 d’intervenir en Centrafrique pour venger les musulmans.

En Centrafrique, certains prêches sont parfois extrêmes.

Voici quelques faits pour illustrer le caractère transnational des menaces et des conflits en RCA :

En 1997 et en 1999, les combats en RDC ont poussé de nombreux hommes armés à traverser la frontière en RCA. En 1997, des membres de la garde présidentielle de Mobutu et des forces armées zaïroises (FAZ) ont fui devant l'AFDL de Kabila, et 10000 hommes armés ont pénétré en RCA. Très peu d’armes ont pu être récupérées. En 1999 les forces loyales de Kabila ont franchi les frontières de la RCA, poursuivies par les troupes de J. P. Bemba.

Les conflits au Tchad ont également conduit à de nombreuses incursions d'hommes armés en RCA en 1982. Fuyant les conflits, des milliers de réfugiés tchadiens ont traversé la frontière de la RCA, certains avec des armes. Des commandos, opposés au régime de Hissène Habré dans le sud du Tchad, les codos, ont également provoqué l'entrée d’éléments armés en RCA. La plupart de ces codos (env.15000 en 1985), sont devenus des coupeurs de route (zaraguinas).

En 1990 la restructuration de l'armée tchadienne a provoqué la démobilisation de 25000 hommes, incitant un bon nombre d’entre eux à rejoindre les coupeurs de routes. Ils ont fait partie des libérateurs de Bozizé en 2003, puis des troupes sanguinaires de Djotodia en 2012.

En 1985 plus de 15000 refugiés soudanais, dont bon nombre appartenaient à la Sudanese Peoples’s Liberation Army (SPLA), sont arrivés en RCA. Leurs armes ont été vendues sur place. En 2013 se seraient produits à la frontière le passage de nombreux hommes de la SPLA fuyant l’offensive de l'armée soudanaise ou à la recherche de nourriture.

Plusieurs milliers de refugiés rwandais sont entrés en RCA entre 1994 et 1997. Le HCR estimait ce nombre à 3000, dont au moins 1000 combattants interhamwe et ex. Forces Armés Rwandaises (FAR).

Aujourd’hui la France et l’Afrique dépensent des centaines de millions de dollars pour, soi-disant, ramener la paix dans ce pays, mais dans la pratique l’un des plus grands nettoyages ethniques se déroule dans l’indifférence du monde. La barbarie la plus abjecte règne désormais en maître dans l’ancienne colonie dévastée, sous les yeux et parfois avec la complicité de ceux qui sont chargés de maintenir l’ordre.

La présence de l’Armée de résistance du Seigneur( LRA) reste une question préoccupante pour la région Afrique Centrale. La communauté internationale devrait accorder encore plus d’attention au cas de ce qu’on peu considérer comme un groupe terroriste qui continue à causer des dégâts affolants au Sud Soudan, en République Démocratique du Congo et en RCA.

La lutte contre la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée

Au cours de ces dernières années, la sécurité des frontières maritimes a pris plus d’importance dans l’agenda sécuritaire global. Une combinaison d’anciennes et de nouvelles menaces est entrée en jeu, telles que le trafic illicite d’armes légères, des stupéfiants et des personnes, la piraterie et le terrorisme. Les dernières statistiques publiées par le Bureau maritime international (BMI) montrent 102 attaques de pirateries maritime dans le golfe de Guinée au premier trimestre 2012. Le caractère transnational de ces menaces contraint les Etats à se concentrer sur des solutions multi sectorielles pour des actions coordonnées en mer, aux frontières côtières et dans les ports.

Il faut également des mesures de contrôle plus sévères aux douanes et aux installations portuaires et frontalières, une coopération transfrontalière, un partage d’informations et de renseignements entre les Etats, qui devraient également déployer des technologies de satellites et de détection de métaux, renforcer les capacités des responsables de l’application des lois, des accords techniques entre les Etats, des différentes initiatives et programmes.

Durant les années 2000 l’Afrique subsaharienne est devenue une importante plaque tournante du trafic international de drogue. Le lien étant étroit entre terroristes et trafiquants de drogue, ce problème a indéniablement des répercussions mondiales.

CONCLUSION

Les décideurs politiques locaux et les partenaires de la communauté internationale devraient prendre conscience de l’urgence de passer de la parole aux actes. ;

La mise en place d’une stratégie globale antiterroriste est nécessaire. Il faut s’attaquer aux problèmes de façon plus globale pour être plus efficace. L’instauration d’une paix et d’un développement durables en Afrique centrale exige la solidarité et la pleine coopération de tous les pays de la sous-région. Une coopération bilatérale et multilatérale réelle et active dans la région Afrique Centrale est nécessaire et devient incontournable. L’amélioration des échanges d’informations permettrait aux Etats d’élaborer et exécuter adéquatement des stratégies pour réduire de façon significative les menaces importantes pour la sécurité.

Cependant, le monde entier pourrait dépenser des milliards de dollars dans des opérations de maintien de la paix, organiser des négociations, des sommets, des dialogues, déléguer des milliers d’envoyés spéciaux, tant qu’il n’y aura pas de volonté politique, tant qu’il n’y aura pas les compétences et la capacité en Afrique-même, rien de tout ceci ne va résoudre les conflits..

La dynamique conduisant à une paix véritable et durable dans la région ne pourra venir que des décideurs et des populations d’Afrique Centrale eux-mêmes.

En ce qui concerne la République Centrafricaine, la clé du succès ne se trouve ni dans la communauté internationale ni à l’ONU, mais dans la volonté de ses dirigeants et de son peuple. Les partenaires continuent certes à travailler en étroite collaboration avec ce pays, mais la classe dirigeante doit avoir la capacité à pérenniser le soutien que lui apporte la communauté internationale, afin de permettre à ce pays de prendre véritablement en main son destin. Pour installer la paix, la sécurité et la prospérité, ils doivent “faire preuve d’initiative et de leadership à travers des actions concrètes”, afin de rétablir l’autorité de l’Etat.

Enfin, la France devrait faire le bilan de sa coopération en Afrique depuis les indépendances, et de ses relations avec les dirigeants africains. Pourquoi, malgré la coopération militaire, les armées nationales restent-elles incapables de protéger leurs territoires et y maintenir la paix ? L’armée régionale, la FOMAC devenue MISCA, ne sera pas capable de prendre le relai de l’armée française. Une refondation de l’Armée Nationale s’avère urgente.

Marie-Reine Hassen